Comment réagir en cas de collision avec un animal sauvage ?

13.04.2023

Comment réagir en cas de collision avec un animal sauvage ?

13 avril 2023 . 
Charlotte Morin

Chevreuil, cerf, sanglier, biche… En zone rurale, il n’est pas rare d’apercevoir des animaux sauvages traverser la chaussée, en particulier en fin de journée et la nuit. Le risque de collision est alors important. Que faire si vous heurtez un animal sauvage avec votre véhicule ? Voici la marche à suivre.

 

Sécuriser le lieu de l’accident

Afin d’éviter le suraccident, vous devez prendre des mesures de sécurité. En premier lieu, si vous le pouvez, déplacez votre véhicule de façon à gêner le moins possible la circulation. Puis pour vous rendre visible des autres automobilistes, enfilez (ainsi que vos éventuels passagers) votre gilet de sécurité. Placez enfin votre triangle de pré-signalisation à une distance d’au moins 30 mètres en amont de votre auto.

 

Prévenir les forces de l’ordre

Une fois la zone sécurisée, prenez contact avec les autorités (police, gendarmerie) afin qu’elles puissent constater l’accident et enregistrer votre déposition. De votre côté, prenez soin, dans la mesure du possible, de collecter les éléments prouvant votre collision avec un animal sauvage. Les photos de l’animal et ses poils constituent une bonne preuve, tout comme les témoignages de personnes ayant assisté à l’accident.

 

Qu’advient-il de l’animal blessé ou mort ?

Le sort de l’animal à l’origine de l’accident va notamment dépendre de son état. S’il est blessé, il pourra soit être emmené dans un centre de sauvegarde de la faune sauvage, soit être abattu, dans le but d’abréger ses souffrances. Si l’animal est mort, les forces de l’ordre et le maire de la commune peuvent décider de le laisser sur place, ou bien alors, de faire appel à une société d’équarrissage afin de le faire évacuer.

À noter : possibilité d’emmener le cadavre de l’animal
À condition d’avoir obtenu l’accord des forces de l’ordre, vous pouvez repartir avec le grand gibier (cerf, sanglier…).

 

Faire une déclaration auprès de votre assurance

Comme pour tout autre type d’accident, une collision avec un animal sauvage doit faire l’objet d’une déclaration d’assurance. Celle-ci est à effectuer dans les 5 jours ouvrés suivant le sinistre. Votre assureur mandatera alors un expert afin d’évaluer les dommages. C’est justement pour faciliter ce travail qu’il est important de récolter la moindre preuve de la collision.

Si le rapport d’expertise confirme qu’il s’agit bien d’une collision avec un animal sauvage, vous serez dégagé de toute responsabilité et échapperez ainsi à un éventuel malus.

 

Collision avec un animal sauvage : quelle indemnisation par l’assurance ?

Ce type d’accident donne évidemment lieu à des dégâts matériels, mais aussi dans certains cas à des dommages corporels.

 

Les dégâts matériels

Dans le cas où vous êtes assuré tous risques, les dégâts occasionnés sur votre véhicule seront pris en charge par votre assurance. Votre assureur retiendra simplement la franchise prévue au contrat. Si vous êtes assuré au tiers, vous ne percevrez en revanche aucune indemnisation.

 

Les blessures subies par le conducteur

La garantie du conducteur couvre tout ou partie de vos dommages corporels. Si vous n’avez pas souscrit à cette garantie, votre assurance ne vous indemnisera pas.

Bon à savoir : possibilité d’indemnisation par le FGAO
Si votre assurance n’intervient pas, ou si le montant de votre indemnisation est insuffisant au regard des dommages corporels subis, vous pouvez demander une indemnisation/un complément d’indemnisation au fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO).

 

Les blessures subies par les passagers

Les dommages corporels des passagers sont pris en charge par l’assurance obligatoire, dite assurance responsabilité civile ou assurance au tiers. Il faut donc les signaler à votre assureur lors de votre déclaration.

Chaque année en France, environ 40 000 collisions entre automobiles et animaux sauvages sont enregistrées, soit près de 110 par jour. Des solutions sont progressivement déployées pour endiguer ce fléau (passages, écoducs, dispositifs d’effarouchement…). Restez prudent.

 

Les 3 points clés à retenir en cas de collision avec un animal sauvage :

  • Commencer par sécuriser les lieux de l’accident, puis prévenir les forces de l’ordre.
  • Déclarer le sinistre sous 5 jours ouvrés.
  • Pour l’indemnisation des dommages corporels, le FGAO peut intervenir.